Voici un petit retour d’expérience sur la sortie d’une pénalité manuelle de Google, la sanction la plus redoutée des référenceurs.
Pénalité manuelle de Google : étude de cas
Je ne citerai pas volontairement le nom du site ni le secteur ultra concurrentiel dans lequel il évolue, tout simplement pour ne pas donner de pistes aux concurrents (c’est mon côté paranoïaque) et afin de respecter la volonté de la direction de l’entreprise.
Le site en question a été pénalisé au mois de juin 2013 suite à un abus point de vue netlinking (c’est-à-dire de nombreux liens avec une ancre optimisée et provenant de sites de mauvaise qualité) et il en est sorti en janvier 2014. Cette pénalité était à mon sens inévitable car l’objectif était de se positionner en 1ère place de la requête ultra concurrentielle. On a donc travaillé comme des « gorets » pour atteindre l’objectif, ce qui se paye un jour ou l’autre…
Sortie de pénalité Google : actions entreprises
Je n’ai pas vaincu seul le monstre Google, j’ai pu bénéficier des conseils d’Olivier Andrieu, l’un des pionniers du SEO en France. Celui-ci m’a grandement aidé à identifier les liens néfastes vers le site pénalisé.
On a identifié une première liste de CP, agrégateurs de contenu et annuaires clairement sans intérêts SEO (entre 0 et 2 de PageRank, présence massive de publicité, nombreux liens sortants ou échanges de liens). Cette liste à fait l’objet d’une suppression puis d’une première demande de désaveu (pour les liens impossibles à supprimer) qui n’a pas aboutie.
Face à ce premier travail infructueux, j’ai dressé une seconde liste de sites (CP, annuaires, blogs, commentaires de blogs) qui s’est accompagnée d’une modification des ancres (par le titre du site), de suppression et d’une seconde demande de désaveu. Résultat : site toujours pénalisé.
Sur les conseils d’Olivier Andrieu : « le nettoyage au scalpel n’est pas suffisant », « il faut désavouer à la machette », c’est-à-dire massivement. Je suis parti sur une autre approche : préserver uniquement les liens de qualité et supprimer tout le reste. Au total, plus de 400 domaines ont été désavoués (environ 80% des liens) auprès du moteur américain, ce qui a conduit à une sortie de pénalité : « Manual spam action revoked« .
Ce qu’il faut retenir sur une pénalité manuelle de Google
- Une fois que le site est pénalisé, il est trop tard. Mieux vaut créer des liens de qualité, de la façon la plus naturelle possible et ne pas se focaliser sur le positionnement à tout prix.
- Il faut privilégier la suppression des liens avant le désaveu, cela demande beaucoup de temps pour contacter chaque webmaster (il est inutile de menacer le webmaster, ça ne fera qu’empirer les choses. Il faut rester courtois et expliquer simplement la situation).
- Seul un désaveu massif apporte du résultat. Identifiez les liens de qualité et débarrassez-vous du reste.
- Il ne faut pas être pressé, j’ai tendance à l’être et ça n’a pas fait avancer les choses. Il est recommandé de patienter un minimum de 15 jours avant de demander une reconsidération.
- Bref, bonne chance !